Sit-in des syndicats de l’enseignement à la place de liberté 

Répondant la cinquième fois à l’appel de l’Union des Syndicats Mauritaniens de l’Education (USME), de nombreux professionnels de la craie  ont participé à un sit-in dénonçant le refus du ministre de l’éducation nationale, Moctar ould Dahi,  d’engager des négociations, en vue de mettre fin à un conflit social portant sur une plate forme revendicative vieille de plusieurs années.

Le ministre est opposé à l’idée de négocier avec des enseignants en grève.

La manifestation s’est déroulée à la place de la liberté, située entre la présidence de la République et l’assemblée nationale.

Amadou Tidjane Ba,  Secrétaire Général du SNES et membre de l’USME, explique que la   plate forme revendicative à l’origine de plusieurs débrayages mensuels depuis le début de l’année scolaire, porte sur « une augmentation significative du salaire des enseignants , une valorisation  de toutes les indemnités, avec inscription sur le bulletin de salaire, attribution de terrains aux enseignants,  plus la construction de logements adéquats, une prime de motivation pour les enseignants dans les classes, annulation du corps des instituteurs adjoints et leur intégration comme instituteur plein, délivrance  de Cartes Professionnelles, hausse des allocations familiales,   extension de  l’assurance maladie aux parents et aux enfants après l’âge de la maladie ».  

Voici le communiqué de l’USME à la fin de sit- in :  

L’union des Syndicats de l’Éducation Mauritanienne a mis fin Aujourd’hui, mercredi 21 février 2024, la cinquième phase de la grève

Honorables enseignants pour arracher leurs droits volés. Elle s’est conclue par un sit-in- massif  à Nouakchott et dans certaines willayas internes, empêchés par les mauvaises conditions météorologiques, d’organiser les sits in prévues lundi.

Une foule  d’enseignants a assisté à cette grève, exprimant ses mécontentements .

Le ministère opérationnel, au lieu de répondre positivement à leurs demandes légitimes, on le  surprend ici chaque jour avec un torrent de décisions injustes, impromptues et profondément enracinées

Injustice envers les enseignants et augmentation du fardeau qui pèse sur eux sans tenir compte de ce qu’ils subissent en premier lieu, car ils travaillent dans des conditions très mauvaises, avec de maigres salaires, des salles de classe surpeuplées, dépourvues de tous les moyens d’étudier et d’enseigner.

Malgré les zones reculées, sans le minimum nécessaire à la vie, les enseignants viennent à leurs lieux de travail et perdus dans leurs pensées à cause des problèmes qui les entourent

Qu’attendent-ils du partenaire ministériel et du gouvernement ?

Rien que des discours creux et des slogans brillants pour dissimuler le lamentable échec qu’il a subi lors de la création de l’École républicaine.

L’incapacité du Ministère aujourd’hui et la confusion qu’il connaît sont à l’opposé de l’approche annoncée par le Président de la République et contradictoires avec la réalité de la réforme souhaitée, que nous continuerons à rejeter et à dénoncer.

Par conséquent, à l’union des syndicats mauritaniens de l’éducation (USME) enregistrons ce qui suit :

1- Nos sincères remerciements aux courageux combattants

Pour leurs énormes sacrifices de temps et d’efforts pour faire de la grève un succès.

2- Nous avons souligné que la grève n’est pas une fin, mais plutôt un moyen pour parvenir à des solutions équitables, et nous n’y avons eu recours qu’après avoir pris diverses mesures à l’amiable.

3- Notre appel au Ministère à mettre fin aux tensions dans les prochains jours et à s’efforcer avec tout le sérieux d’entamer des négociations sérieuses pour résoudre les problèmes soulevés et faire passer l’intérêt des étudiants et étudiantes mauritaniennes et du processus éducatif au premier plan. Cela ne peut se faire qu’en honorant l’enseignant, leur modèle et l’architecte de leur avenir et de leurs personnalités les plus marquantes. L’excellence économique , la justice et la prospérité commencent avec lui, et avec son dédain, les civilisations meurent.

4- Nous regrettons le comportement obstiné et la négligence du ministère, comme il le fait depuis de nombreuses décennies, qui nous pousseront à prendre de nouvelles mesures d’escalade que nous annoncerons au moment opportun, si Dieu le veut.

Dieu  nous accorde la réussite

 Vive l’enseignant mauritanien indéfectible au sein des châteaux de l’éducation malgré les armées de l’injustice et de la corruption qui l’assiègent et s’emparent de sa dignité

  Comité exécutif de l’USME                                                                                                                     Date : 21 / 02 / 2024.

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