Sous le thème « L’enseignant d’abord pour délivrer l’éducation », le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES) vient de tenir son 5ème Congrès le 30 septembre 2021. Un congrès très chargé autant pour les organisateurs que pour les congressistes. Il s’agissait, en effet, pour les représentants des 15 Wilayas de renouveler deux instances essentielles de l’Organisation, à savoir le Bureau national et le Comité exécutif. Mais il s’agissait également d’apporter des aménagements sur les statuts du syndicat et sur sa plateforme revendicative pour les adapter aux nouvelles exigences, et de retracer la ligne syndicale de l’organisation.
A cette occasion, le 5e congrès du SNES a élu un nouveau secrétaire général, en la personne du camarade BA Amadou Tidjane, en plus d’un groupe de nouveau membres de l’exécutif du Syndicat.
Il maintient le cap sur sa ligne syndicale militante sur laquelle il compte en premier pour la satisfaction de ses revendications, tout en privilégiant, d’une part l’unité d’action avec tous les syndicats militants et d’autre part la négociation avec l’employeur.
Le SNES est né le 13 mai 2001 des cendres de la première structure syndicale indépendante connue par l’Enseignement secondaire depuis l’avènement du pluralisme syndical dans le pays, et très tôt ravagée par les rivalités politiques de certains de ses dirigeants. Suite à cette amère expérience et à la frustration qu’elle généra dans les esprits, un groupe d’enseignants du secondaire, demeurés convaincus de la nécessité de l’existence d’un cadre légal leur permettant de s’organiser pour faire aboutir leurs revendications, créèrent le Syndicat National de l’Enseignement Secondaire (SNES). Une structure syndicale qui se veut indépendante, représentative, libre et ouverte à tous les travailleurs du secteur de l’Enseignement secondaire. Depuis sa création, le SNES connaît une affluence grandissante dans les rangs des enseignants. Grâce au dynamisme de ses dirigeants, le SNES a très vite bénéficié du soutien de grandes Organisations syndicales telles que la CGTM, et l’IE (Internationale de l’Education) auxquelles il est affilié, le SNES – FSU de France et la FCE (Fédération des enseignantes et enseignants du Canada).
Ce 5e Congrès intervient dans un contexte particulier, caractérisé par la crise consécutive à la pandémie Covid-19 et une situation éducative parmi les plus décadentes de la sous-région : le taux d’admission au Bac pour l’année scolaire 2020-2021 est de 8%. Une contre performance qui ne s’explique pas plus par la pandémie, la baisse générale des niveaux, le surnombre, l’absence d’outils pédagogiques, etc., que par la situation que vivent les enseignants sur le terrain : des salaires insignifiants, faiblesse de la formation initiale et absence de formation continue, répartition inéquitable des compétences disponibles, absence de perspectives de carrière. Assistant impuissants, à leur propre clochardisation, beaucoup d’enseignants ne croient plus à ce qu’ils font, et leurs élèves, encore moins, ne croient en eux. Autant de mauvaises conditions qui traduisent l’amère réalité des classes. Une réalité qui prend de plus en plus d’ampleur.
Compte tenu de la gravité de la situation, le SNES :
1- Exige une collaboration efficace avec les syndicats d’enseignants en vue d’une meilleure prise en charge de leurs revendication,
3- Appelle tous les enseignants à se mobiliser dans l’unité pour défendre leurs revendications légitimes.
Nouakchott, le 30/09/2021
Le congrès
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